Kurriculum KDOG #2 - Faites connaissance avec les personnalités KDOG !

11 Octobre 2022
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L’aventure KDOG est depuis le début une affaire collective et un projet pluridisciplinaire qui fédère des chercheurs, des professionnels de santé, des spécialistes de données et systèmes informatiques, des experts cynophiles mais aussi des bénévoles, des patientes volontaires, des soutiens logistiques et financiers... Pour faire connaissance avec les nombreux acteurs du projet, nous dévoilons ici leurs curriculum vitae, de quoi éclairer vos lanternes et mettre la lumière sur de nombreux métiers pas toujours bien connus : expert.e. cynophile, chercheur.euse, anatomopathologiste, chargé.e de mission, éthologue… Même les chiens ont leur pedigree…

Kurriculum KDOG#2 

 

Didier VALENTIN, 61 ans, expert et responsable de l’équipe cynophile Seris pour KDOG depuis 2017

Expert canin et meneur d’hommes

Didier le dit sans détours «  les chiens, c’est toute ma vie ». Tombé dedans quand il était petit, il a toujours été entouré de complices à quatre pattes. D’ailleurs - les chiens ne font pas des chats - ses enfants sont comme lui. Les chiens sont ses compagnons de route dans le privé et dans sa vie professionnelle. Ainsi est-il naturellement devenu expert cynophile, et, au fil du temps, ce « sachant » qui sent si bien les chiens. Sa connaissance des races, de leurs spécificités et de leurs comportements fait de lui un expert apprécié. Dès 2017, il est embauché par Seris, dans le cadre du mécénat de compétences KDOG, programme de dépistage du cancer du sein par odorologie canine. Pour ce projet pas comme les autres, il conduit l’équipe des 2 cynophiles salariés de l’entreprise de sécurité qui sont 100% dédiés au dressage des chiens “renifleurs de cancer”.

 

La formation de Didier

Pur produit de l’armée française, Didier y a fait ses classes puis a gravi les échelons. C’est à l’armée qu’il bénéficie d’une formation unique au métier de maître-chien, avec la formation « homme d’attaque ». Son parcours ne s’arrête pas là puisque Didier a continué de se former tout au long de sa carrière (élevage, « chien d’explos », …) et a lui-même monté un centre de formation et d’élevage. Instructeur, formateur, examinateur : la formation, justement, c’est son dada.


Ses expériences : militaire, dresseur de chiens et meneur d’hommes

Didier est entré dans l'Armée de Terre dans les années 80, à une époque où la cynotechnie prend plus d’ampleur dans les armées. Il effectue la majorité de sa carrière au 132e Bataillon Cynophile de l’Armée de terre (créé en 1977 et devenu aujourd’hui le 132e RIC devenu le 132e RIC, Régiment d’Infanterie Cynotechnique), véritable laboratoire de cynotechnie militaire moderne basé à Suippes dans la Marne. Didier évolue sur de nombreux théâtres d'opérations et d'entraînement : Kosovo, Allemagne, Biscarrosse, Metz, Rennes, Montpellier, Plateau d’Albion ; toujours un chien sur ses talons. Engagé, il monte en grades, devient sous-officier, major en 1984, puis capitaine « officier spécialiste » en 2000.

A 50 ans, Didier quitte l’armée et travaille dans une société parisienne avant de monter un centre de formation canine près de Chartres. Là il peut s’adonner à sa vocation : transmettre. En coach averti, Didier a toujours eu des apprentis à qui il inculque les principes de discipline et de rigueur, et la valeur patience, indispensables au métier d’éducateur canin. En parallèle, il continue d’élever des chiens. Il a actuellement une quarantaine de pensionnaires dans son chenil, qui seront adoptés par des particuliers, par des gendarmes ou des policiers. Avant de rejoindre Seris pour le projet KDOG, Didier a aussi testé l’olfaction du chien dans la détection des maladies de la vigne.

 

Depuis 2017, Didier apporte à l’aventure KDOG son expérience d’éducation du chien puisqu’il encadre Cécile et Florian qui forment avec lui l’équipe de maîtres des fameux « chiens renifleurs de cancer ». Son alter ego canin c’est Nougaro. L’ancien militaire est fier de participer à ce défi médical qui pourrait sauver des vies, car au-delà de l’expérimentation, il y a une femme derrière chaque échantillon. Et beaucoup d’espoirs suscités. Didier s’attache à dénicher les bons chiens (les individus qui « savent utiliser leur nez et qui ont le sens du travail »), à faire évoluer les techniques de dressage, à ajuster la méthode avec l’équipe KDOG et Philippe Mont, son interlocuteur à l’Institut Curie, et à accepter les nombreux aléas avec philosophie !

 

 Bien sûr, il y a des contraintes au « métier » car la journée avec les chiens peut paraître répétitive ; leur humeur n’est pas toujours au travail alors que le protocole de recherche médicale, lui, est très rigoureux, très « carré », comme dirait Didier… Mais c’est particulièrement gratifiant quand les résultats sont bons, et puis, « on en apprend tous les jours. » Par-dessus tout, Didier aime travailler en binôme homme-chien, car la symbiose entre l’animal et son maître est la clé de tout. Parfois même une des clés de la recherche et de la lutte contre le cancer.