KDOG STORY

07 Avril 2022
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2017-2020… ou le passage de l’idée à la confrontation scientifique

 

Très vite, de beaux résultats …

Le premier contrat de mécénat Seris-Institut Curie pour le projet KDOG a été signé en 2017 et renouvelé fin 2020 pour 2 ans. Un quinquennat, donc. Au moins. Les 3 premières années auront été jalonnées de grandes avancées - et de quelques déconvenues - qui renforcent la conviction des équipes d’œuvrer pour un objectif ambitieux et nécessaire. Elles restent mobilisées au quotidien par ce projet inédit de dépistage précoce du cancer du sein par voie transcutanée, et grâce à l’odorat du chien.

Dès 2018, le taux exceptionnel des échantillons positifs détectés par les chiens (90,3%) a permis de valider la « preuve de concept ». C’est une réussite très encourageante, une validation du potentiel du processus de recherche qui vaut à KDOG la reconnaissance et le soutien financier du Ministère de la Santé via l’attribution du PHRC-K 2018 (Projet Hospitalier de Recherche Clinique). La communauté scientifique internationale montre son intérêt et le projet est officiellement présenté lors d’un Congrès à la l’Arc de la Défense (Paris) fin 2019.  

 

Les choses sérieuses commencent… l’étude clinique, cœur du projet KDOG 

Pour confirmer ces bons résultats, l’investigation se poursuit par le lancement, début 2020, d’une étude clinique multicentrique (sur plusieurs sites) incluant 450 femmes volontaires. Selon le protocole, les femmes portent sur leur sein, pendant une nuit, une compresse qui s’imprègne de l’odeur de leur sueur. Cet échantillon sera envoyé au centre de détection et reniflé par un chien de l’étude qui doit « discriminer » les odeurs (ou COVs, Composés Organiques Volatils) et détecter celles d’une éventuelle tumeur.

Lors d’une séance de travail, chaque chien dressé renifle plusieurs cônes (dans lesquels se trouve la compresse) d’affilé. Il a appris à « marquer » quand il renifle un échantillon positif, c’est-à-dire qu’il s’assoit et reste statique devant le cône incriminé. Les données seront ensuite comparées à celles des biopsies prévues pour ces femmes. C’est en analysant ces résultats que l’on saura si le pari de l’équipe d’Isabelle Fromantin de proposer un dépistage du cancer du sein non invasif et accessible à un plus grand nombre de femmes est réalisable à l’avenir, ou s’il restera à jamais à l’état de projet. Suspens !
 

> Si vous êtes concernées et souhaitez participer à l’étude, tous les renseignements sont ici.

 

Les deux années qui suivront verront s’affiner le protocole, s’ajuster la méthode, s’agrandir les champs annexes d’investigation pour un plus grand partage avec les scientifiques et le grand public.