Après quelques semaines d'arrêt, le projet KDOG reprend ses recherches et phases de tests

kdog
Juin 2020

Au cours de ces dernières semaines, la pandémie Covid-19 a contraint l’équipe KDOG à suspendre son étude clinique, car la priorité absolue pour cette équipe essentiellement constituée de soignants, était de prendre soin de leurs patients. La limitation de la propagation du virus sur le site où sont réalisés les tests était évidemment une autre nécessité.

Le confinement est désormais terminé et les études cliniques ont repris dans le respect des mesures de protection. Pendant la première phase de déconfinement, uniquement les personnes se situant en zone verte pouvaient participer aux essais cliniques et nombreuses ont été les volontaires à se manifester. Les équipes KDOG se réjouissent de ce premier bilan de reprise d’activité.

Malheureusement pendant cette période, les équipes ont eu la tristesse d'apprendre le décès d'un des chiens héros « Nykios » sans aucun rapport avec la pandémie.
L’étude sera désormais conduite avec deux chiens opérationnels « Nougaro » et « Owen ». Un autre chien appelé « Palmyre » a récemment été accueilli au sein de la structure ; il est actuellement en période de test, avant de pouvoir se lancer prochainement dans l’étude.

L’équipe SERIS suit un protocole de formation et un rythme de travail adaptés au mieux à la collaboration et au bien-être des animaux, afin que chaque chien puisse entretenir ses performances tout au long de son parcours. Acteur essentiel dans ce projet depuis son démarrage, SERIS est fier d'éduquer et d'accompagner les chiens KDOG à la détection du cancer du sein.

Afin de répondre à un enjeu de santé mondial, il est nécessaire d'atteindre les enjeux de répétabilité des performances des chiens sur un grand nombre de patients. Accompagnées des agents cynophiles SERIS, les équipes KDOG avancent avec confiance malgré quelques difficultés. Des observations ont montré que les performances des chiens pouvaient varier selon les périodes ; il est donc nécessaire d’améliorer leur constance, car aucun risque ne doit être pris au niveau des résultats.

En parallèle l’étude nommée KDOG-2 avance, avec pour objectif l'identification de la signature chimique du cancer du sein. Des premières pistes d’identification permettraient également d'apporter des éléments de réflexion sur le diagnostic effectué par les chiens. Contrairement aux drogues et explosifs, la signature chimique des maladies est beaucoup plus complexe à identifier du fait de la variabilité selon l’odeur de chacun des individus touchés, des tissus ou encore de l'état d'avancement de la maladie. Les cynophiles SERIS sont engagés dans cette partie du projet, afin d'accompagner les chiens de façon encore plus pointue dans la détection du cancer du sein.

Les résultats des différentes études en cours devraient permettre de répondre à de nombreuses questions sur les possibilités de diagnostic par les odeurs. Pour rappel, chaque année en France, 150 000 décès sont liés au cancer.